fbpx

Retour sur une riche semaine d’ostéopathie bovine.

Si l’ostéopathie se fait progressivement une place dans le milieu de la santé animale, elle concerne surtout dans l’esprit de la population les chevaux, les chiens et les chats. Pourtant, il y a une catégorie d’animaux pour lesquels notre médecine est très utile : les animaux de la ferme et plus précisément les bovins.

Ces animaux, tout aspirant ostéopathe animalier doit les connaître et pouvoir les soigner. En effet, les bovins peuvent faire partie de l’Examen National d’Aptitude de l’Ordre des Vétérinaires ouvrant les portes de la professionnalisation. Par ailleurs, les agriculteurs sont une clientèle à fort potentiel et très demandeuse pour l’ostéopathe animalier.

De fait, à l’ISEMA, nous formons évidemment nos étudiants à ces espèces. Toutefois, elles ne sont abordées qu’à partir de la 4ème année. En effet, l’étudiant aborde chaque espèce progressivement au fur et à mesure de son cursus : d’abord le cheval en 1ère année, le chien en deuxième, le chat en troisième et enfin les bovins en quatrième année.

Une semaine immersion dans une exploitation agricole

C’est ainsi que nos élèves de quatrième année ont reçu au début du mois de mars une semaine complète de cours en immersion au sein de l’exploitation agricole corrézienne de l’un de nos enseignants, Jonathan Reynal.

Pendant 5 jours, nos étudiants ont alterné entre cours théoriques, cours pratiques et même des sessions de clinique pédagogique !

Appréhender de nouvelles espèces

Si nos étudiants, étant presque tous cavaliers, ont l’habitude des chevaux, prendre en charge un veau, une vache ou même un taureau est plus effrayant. Les cours d’éthologie, soit l’apprentissage du comportement de l’animal, sont donc utiles pour le comprendre, réduire l’appréhension et permettre une approche sereine. À la théorie s’est aussi ajoutée l’immersion. Leur professeur et agriculteur Jonathan Reynal a permis à nos étudiants de s’approcher tranquillement des animaux puis de les toucher tout en leur apprenant les positions de sécurité correctes. Une séquence spécifique sur l’attrapage de veau fut particulièrement sportive pour les jeunes veaux en question… mais aussi pour nos étudiants.

Nos étudiants hésitent entre manipulations ostéopathiques et câlins 😉 

En parallèle, Gaëlle Dufour a dispensé des cours de médecine vétérinaire : connaître les pathologies bovines, repérer les maladies de peau, présentation du matériel médical…

Ce n’est qu’une fois ce premier travail effectué que les cours de pratique DTO (pour Diagnostic et Traitement Ostéopathique) ont pu débuter grâce à Amélia Grassiot, enseignante à l’ISEMA et ostéopathe animalier et Sara Augé, ostéopathe animalier.

Notre enseignante Amélia Grassiot dispense de nombreux conseils à nos étudiants

De la théorie à la pratique

Dernière séquence de la semaine : les consultations d’ostéopathie dans les conditions du réel. La nouvelle de la présence de nos étudiants sur le territoire corrézien s’est rapidement propagée. De nombreux agriculteurs mais aussi des particuliers se sont pressés pour solliciter des consultations auprès de nos étudiants. Ainsi, une fois la logistique en place (des salles de consultation temporaires ont été aménagées à la hâte au sein du centre sportif qui hébergeait nos étudiants toute la semaine), les consultations ont pu débuter : chiens de chasse, de compagnie, chats ou encore poules ont été soignés par nos étudiants. Quant aux bovins et aux chevaux, nos étudiants se sont directement rendus dans les exploitations et centres équestres environnants pour réaliser les consultations.

Des consultations variées !

En dehors des cours, nos étudiants ont aussi profité de cette semaine pour s’imprégner du monde agricole via la visite d’une exploitation laitière ou d’un méthaniseur. Pour finir, ce séjour n’aurait pas été complet sans les nombreux moments de cohésion partagés, du fait d’un hébergement collectif au sein de la Base Sport et Loisirs de la Vézère. Au programme : football, tennis de table, volley…

Pendant le retour sur Bordeaux, nos étudiants ont pu mesurer les progrès accomplis. Beaucoup d’entre eux ont dépassé leur appréhension, ont été confrontés à la vie professionnelle des éleveurs et ont enchaîné les consultations comme des ostéopathes animaliers titulaires sous la contrainte horaire et sous la pression. Loin du cadre rassurant de l’école, ils ont su faire preuve d’autonomie mais aussi d’esprit collectif en s’aidant les uns les autres.
Bref, une semaine réussie et une expérience qui sera probablement vite rééditée, pour le plus grand plaisir de nos étudiants mais aussi des éleveurs et particuliers locaux, très demandeurs.