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Le métier

L’ostéopathe animalier est un praticien de santé animale. Grâce à sa formation en sciences vétérinaires, il pose un diagnostic sur de nombreuses pathologies de l’animal. Il propose ensuite un traitement ostéopathique ou préconise des examens complémentaires auprès d’un vétérinaire compétent.

Ses interventions sont manuelles, douces et non-invasives pour les animaux.

Aux origines du métier

Comment l’ostéopathie humaine fut transposée aux animaux

Dans les années 1980, le vétérinaire Dominique Giniaux décide d’appliquer les principes de l’ostéopathie humaine à des chevaux. La réussite est immédiate : de nombreux propriétaires équins décident de recourir à ses services.

En France et à l’étranger, de nombreux professionnels lui emboitent le pas. Certains se regroupent, mettent au point des protocoles techniques ostéopathiques sur les chevaux, diffusent leur savoir…

Progressivement, le nombre de praticiens augmente, tout comme apparaît la nécessité de créer un cadre et une règlementation à cette pratique.

Depuis le 21 avril 2017, l’ostéopathie animale est règlementatée par le Ministère de l’Agriculture. Elle est reconnue comme une branche de la médecine vétérinaire que les ostéopathes non vétérinaires ont le droit de pratiquer sous certaines conditions.

L’ostéopathie animale apparaît en premier dans le milieu équin dans les années 1980

Un métier encadré 

Un champ d’actions bien défini

Depuis 2017, le métier d’ostéopathe animalier est encadré par plusieurs décrets et articles du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM).

Comment devenir ostéopathe animalier ?

Un ostéopathe animalier doit respecter plusieurs conditions pour être inscrit sur la liste tenue par l’Ordre des Vétérinaires :

• Être titulaire du baccalauréat ou équivalent depuis au moins 5 ans

Justifier avoir suivi après le baccalauréat ou équivalent, une ou plusieurs formations d’études supérieures pour une durée cumulées de 5 ans.

En savoir plus : notre formation 

• Avoir réussi l’Examen National d’Aptitude du Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires (CNOV).

En savoir plus : l’Examen National d’Aptitude

L'acte ostéopathique

« On entend par « acte d’ostéopathie animale » les manipulations ayant pour seul but de prévenir ou de traiter des troubles fonctionnels du corps de l’animal, à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques. Ces manipulations sont musculo-squelettiques et myo-fasciales, exclusivement manuelles et externes. Pour la prise en charge de ces troubles fonctionnels, les personnes réalisant des actes d’ostéopathie animale effectuent des actes de manipulations et mobilisations non instrumentales, directes et indirectes, non forcées. »

Article R.243 du décret n° 2017-572 du 19 avril 2017

Qui peut pratiquer l'ostéopathie animale ?
Pour pratiquer des actes ostéopathiques sur des animaux, le praticien doit :
« Justifier de compétences définies par décret et évaluées par le conseil national de l’ordre. Les personnes réalisant des actes d’ostéopathie animale sont inscrites sur une liste tenue par l’ordre des vétérinaires et s’engagent, sous le contrôle de celui-ci, à respecter des règles de déontologie définies par décret en Conseil d’Etat. »

Article R.243-3 du décret n° 2017-572 du 19 avril 2017

Les règles de déontologie de l'ostéopathe animalier

L’ostéopathe animalier, soit le praticien mentionné dans l’article ci-dessus (243-3) s’engage à respecter les règles de déontologie suivante :

« • 1° Elles acquièrent l’information scientifique nécessaire à leur exercice professionnel, en tiennent compte dans l’accomplissement de leur mission, entretiennent et perfectionnent leurs connaissances ;

• 2° Elles sont tenues d’orienter le propriétaire ou le détenteur de l’animal vers un vétérinaire :
> lorsque les symptômes ou les lésions de l’animal nécessitent un diagnostic ou un traitement médical ;
> lorsqu’il est constaté une persistance ou une aggravation de symptômes ou de lésions ;
> si les troubles présentés excèdent le champ des actes qu’elles peuvent accomplir ;
> en cas de douleur prolongée durant les manipulations ou de douleur consécutive à ces dernières.

• 3° Elles n’entreprennent ni ne poursuivent des soins dans des domaines qui ne relèvent pas de l’ostéopathie animale ou dépassent les moyens dont elles disposent ;

• 4° Elles ne provoquent pas délibérément la mort d’un animal ;

• 5° Dans le champ des actes qu’elles peuvent accomplir, elles fournissent au détenteur ou au propriétaire de l’animal qu’elles manipulent une information loyale, claire et appropriée sur son état, et veillent à sa compréhension. Le consentement du détenteur ou du propriétaire de l’animal examiné ou soigné est recherché dans tous les cas ;

• 6° Elles conseillent et informent le détenteur ou le propriétaire de l’animal sur des produits ou procédés de façon loyale, scientifiquement étayée et n’induisent pas le public en erreur, ni n’abusent de sa confiance, ni n’exploitent sa crédulité, son manque d’expérience ou de connaissances ;

• 7° Lorsqu’elles sont appelées à réaliser des actes d’ostéopathie animale chez le détenteur ou le propriétaire d’un animal, elles s’assurent du respect de conditions d’hygiène adaptées. »

Article R.243-8 du décret n° 2017-572 du 19 avril 2017

Les compétences de l’ostéopathe animalier

Abordant l’animal dans sa globalité, l’ostéopathe animalier doit posséder des connaissances, des savoir-être et  des savoir-faire larges et complémentaires. 4 pôles de compétences sont évalués et doivent être validés lors de l’Examen National d’Aptitude du Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires.

Savoir évaluer une situation clinique, établir un diagnostic d’exclusion et un diagnostic d’opportunité et déterminer et mettre en œuvre les manipulations ostéopathiques adaptées.

Détenir les connaissances biologiques, anatomiques et physiologiques concernant les animaux traités et les méthodes d’élevage des animaux, ainsi que les connaissances théoriques sur les maladies des animaux.

Identifier les cas nécessitant une prise en charge par un vétérinaire et excluant toute manipulation pouvant aggraver l’état de l’animal ou porter préjudice au diagnostic, notamment d’une maladie.

Adopter une posture professionnelle conforme aux normes légales, règlementaires et déontologiques applicables à l’ostéopathie animale.